COUPE ROGERS 2007

MS CANADA (Montréal) - FINALE

Novak Djokovic (SRB/N.3) bat Roger Federer (SUI/N.1) 7-6 (7/2), 2-6, 7-6 (7/2)
Revivez le film du match

L'exploit est de taille : Novak Djokovic vient de battre Rafael Nadal puis Roger Federer dans le même tournoi. Quand on précise à ce constat exceptionnel (c'est une première) que le Serbe remporte ainsi son second Masters Series après Miami 2007, qu'il a battu le N.1 mondial pour la première fois en cinq rencontres et qu'il avait aussi dominé Andy Roddick, N.3 mondial, en quarts de finale, le seul mot qui vient à l'esprit est : chapeau. Djokovic se souviendra de son sixième titre sur le circuit professionnel comme un moment charnière dans sa carrière. Il sait désormais qu'il peut se mesurer sans scrupule au duo infernal Federer/Nadal.

En début d'année, Djokovic n'avait pas l'expérience des grands rendez-vous. Après une défaite sèche face à Federer à Melbourne, puis une autre en finale face à Nadal à Indian Wells, il a franchi progressivement mais rapidement les échelons. En trois sets gagnants, il avait souffert physiquement à Roland-Garros puis à Wimbledon. En deux sets gagnants, il savait qu'il pouvait faire vaciller le N.1 mondial.

Djokovic aussi bien que Boris Becker en 1994

La finale s'est jouée en trois temps : un premier set intense conclu par un tie-break monumental, puis un chassé-croisé dans les deux autres manches. Djokovic a lâché du lest, visiblement marqué physiquement par les efforts fournis en début de rencontre, puis c'est Federer qui a semblé plus lent et moins précis dans son placement.

Disputer un tie-break face à Federer, surtout lorsque l'ont vient de sauver six balles de set, c'est tenter le diable. Le Suisse était invaincu lors des treize derniers tie-breaks. Avec un aplomb remarquable, sans montrer la moindre goutte de sueur de stress, "Nole" a mis du poids dans ses balles. Federer a raté quelques revers et s'est retrouvé mené 1/5 avec deux services de retard suite à un formidable coup droit joué en bout de course. La manche était pliée (7/2). Ensuite le Serbe a subi un logique contre-coup et la fluidité de son adversaire, toujours relâché malgré des imperfections côté revers dans l'échange.

Quand la plupart de ses adversaires se font happer par ses chops de revers, Federer a été constamment obligé de varier les effets pour ne pas subir les attaques de coup droit de son jeune rival. Sur ses premières balles, "Rodgeur" est impérial. Sur ses secondes, le doute s'est installé. Sur la partie, Djokovic a remporté 44% de points en retour sur des seconds services contre 29% pour Federer. Ces deux faiblesses ont été visibles dès le début de la troisième manche. Après le coup de fatigue de la tête de série N.3 du tournoi, c'est à son tour un manque visible de punch qui a été fatal au N.1.

Il perd son engagement immédiatement, doit fournir un bel effort pour revenir à 4-4 - Les deux joueurs concrétisant leur première balle de break chacun. Le deuxième tie-break de la rencontre sera un calvaire. Il manquait quelques centièmes à Federer dans l'échange pour faire la différence, et particulièrement pour se jeter à l'abordage au filet pour prendre son adversaire à la gorge. Il lui a manqué quelques centimètres dans la raquette lors de ce jeu décisif, marqué ses fautes directes et ses bois (7/2 encore).

A 20 ans tout juste Novak Djokovic a toutes les cartes en main. Une statistique permet de le situer : Il est le premier joueur à avoir battu les 3 premières têtes de série dans le même tournoi depuis l'Allemand Boris Becker en 1994 à Stockholm. Certes, Il lui manque encore un peu d'endurance pour espérer briller jusqu'au bout à l'US Open, mais personne ne pourra plus évoquer Federer et Nadal, qui avaient remporté 18 des 21 derniers Masters Series, sans penser à lui.

Remporte le duel de surdoués

Novak Djokovic (SRB/N.3) bat Rafael Nadal (ESP/N.2) 7-5 6-3.
Face-à-face : 5-2 pour Nadal.

La finale attendue, devenue le classique du circuit ATP n'aura donc pas lieu.

La faute à un Novak Djokovic impressionnant. Nadal, tête de série numéro 2, avait remporté cinq de leurs six précédentes rencontres mais le Serbe, tête de série numéro trois, est parvenu à faire le break dans le 12e jeu pour remporter le premier set et à nouveau dans le 8e jeu du deuxième set. Avec un jeu incroyablement complet, coup droit à plat, revers à deux mains, bon à la volée, excellent serveur, superbe relanceur, Djokovic a parfaitement pris la mesure du Majorquin.

"C'est l'une des plus grandes victoires de ma carrière", a-t-il déclaré. "Je l'avais battu à Miami sur cette surface et aujourd'hui j'ai vraiment joué un tennis impressionnant. Je voulais être agressif d'entrée, je devais prendre le contrôle du match pour l'emporter.", a-t-il avancé pour expliquer son succès.

Nadal, vainqueur du tournoi de Montréal en 2005, n'a pas réussi à concrétiser trois balles de break dans le 10e jeu. Le Serbe le lui a fait payer en s'adjugeant le premier set. Djokovic s'est montré plus nerveux pendant toute la partie. Un amorti resté dans le filet de Nadal lui a permis de mener 5-3 dans le deuxième set. Il a ensuite su se maîtriser pour servir pour le gain du match.

L'Espagnol, lucide, reconnaissait la supériorité du Serbe : "Il a vraiment très, très bien joué aujourd'hui. Il a été simplement incroyable, auteur d'un match très complet. Moi, je n'ai pas mal joué. Quoi qu'il en soit une demi-finale ici, c'est de bon augure pour la suite de la tournée américaine." Avec ce revers, Nadal, qui n'a jamais semblé au sommet de son jeu cette semaine, rate l'occasion de viser un 24e titre, le septième cette saison. Les deux joueurs sont les deux seuls sur le circuit à avoir remporté plus de 50 matches cette saison. 59 pour le Majorquin, 51 pour le Serbe Djokovic.

La finale opposera donc Novak Djokovic à Roger Federer. Le Serbe est à la recherche du 5e titre de sa carrière. Cette année il en a déjà remporté trois (Adélaïde, Miami et Estoril). De son côté, Federer, 26 ans, est en quête de son 50e titre, ce qui ferait de lui le 9e joueur le plus titré de l'histoire. En quatre confrontations, Federer est invaincu face à Djokovic. Deux fois cette année, le Suisse s'est imposé, à Dubaï et à l'Open d'Australie. Rien d'effrayant pour Djokovic : "Il partira favori. J'ai toujours perdu face à Roger, je n'aurai donc rien à perdre. Avec le niveau que j'ai atteint cette semaine, j'aborde cette finale très sereinement. Je me sens vraiment en confiance et je pense vraiment avoir mes chances." Le numéro un mondial est prévenu, le Serbe a les dents longues et compte bien une nouvelle fois renverser la hiérarchie.

Contre toute attente Djokovic défait Nadal en deux sets

Le Serbe Novak Djokovic a défait l'Espagnol Rafael Nadal en deux sets de 7-5 et 6-3, samedi soir, en demi-finale de la coupe Rogers, ce qui lui permet d'affronter Roger Federer pour le titre, dimanche en finale du tournoi.

Nadal, 22 ans, la deuxième tête de série, et Djokovic, 20 ans, troisième tête de série, ont offert du jeu à couper le souffle au cours du premier set, les deux joueurs y allant de longs échanges chaudement disputés.

Après s'être échangé leurs services pendant les 10 premiers jeux, Djokovic et Nadal ont joué un très long 11e jeu, au cours duquel Djokovic a dû sauver trois balles de bris avant de finalement avoir le dessus. Le Serbe a inscrit le premier bris sur le jeu suivant - malgré que Nadal eût pris les devants 30-0 - pour mettre la main sur le premier set, 7-5.

Les quelque 11 500 spectateurs réunis autour du central ont eu droit a du jeu aussi excitant au deuxième set. Nadal aurait pu prendre les commandes de cette manche rapidement, mais il a raté une autre belle occasion de bris, alors qu'il menait le jeu 40-0 et que les deux joueurs étaient à égalité 1-1.

Quand Djokovic a eu une chance de briser son adversaire, il ne l'a pas ratée. Déjà en avance 4-3 dans la manche, la quatrième raquette mondiale a remporté un échange absolument époustouflant au cours duquel il ne faisait que se défendre, mais ramenait tous les coups de Nadal en jeu. Au point suivant, il faisait 5-3.

Dans le dernier jeu, Nadal a tout donné pour inscrire le bris et reprendre le service, mais Djokovic a été intraitable et a signé sa deuxième victoire contre l'Espagnol en sept affrontements en carrière.

Djokovic elimina a Nadal y jugará la final con Federer

Agencias · Montreal Novak Djokovic se medirá en la final del Masters Series de Montreal al suizo Roger Federer, quien defenderá el título logrado el año pasado en este torneo, que reparte 2.200.000 dólares en premios. Djokovic venció en la segunda semifinal al español Rafael Nadal en dos sets, 7-5 y 6-3, en una hora y cincuenta minutos de partido. El serbio impuso la potencia de su saque ante un Nadal que nunca se encontró cómodo en la pista y que dispuso de una gran ocasión para romper el servicio de su rival en el segundo set cuando en el tercer juego dispuso de tres pelotas para hacerlo, pero Djokovic se repuso y logró el punto.

Tras escaparse esta opción, Nadal se salió del partido lo que aprovechó Djokovic para hacerle correr de un lado a otro de la pista en busca de puntos imposibles. El nivel del partido fue en aumento y se vieron jugadas consecutivas de auténtico lujo. Eso sí, casi siempre con el mismo final: la celebración de Djokovic.

El serbio dio el golpe de gracia a su rival con 4-3 en el marcador. En ese momento, el número 4 del mundo no dejó escapar un 0-40 a su favor y se puso en disposición de cerrar el partido con 5-3 y saque. Y así fue. Con este triunfo, Djokovic maquilla el parcial de enfrentamientos con Rafa Nadal esta temporada, que ahora marcha 4-2 para el manacorí, y de paso venga las derrotas sufridas en Wimbledon, Roland Garros, Roma e Indian Wells.

Antes, en el primer parcial del choque, ambos tenistas habían optado por estudiarse durante los primeros juegos. Los saques se impusieron a los restos hasta que, cuando el set parecía abocado a la 'muerte súbita', Djokovic arañó el saque de Nadal en el último juego de la manga para imponerse 7-5.

Rafael Nadal a difficilement rallié le dernier carré du Masters Series de Montréal en sortant Frank Dancevic (4/6 6/2 6/3). L’Espagnol sera opposé à Novak Djokovic, qui a battu Andy Roddick à son propre jeu.

Nadal s’est encore fait peur
La nuit prochaine, l’élève de Marian Vajda sait qu’il devra être à son top niveau s’il veut avoir une chance d’exister face à Rafael Nadal. Après avoir souffert devant PHM en 8es de finale, l’Espagnol a dû lutter contre Frank Dancevic (4/6 6/2 6/3). Ce dernier, qui aurait pu être le premier Canadien depuis 1969 et Mike Belkin à se hisser dans le dernier carré du tournoi, a même pris le set initial à son adversaire avant de se procurer une balle de 6/4 2/0 dans le deuxième. La tête de série n°2, égale à elle-même, laissait passer l’orage avant de détruire progressivement le jeu construit du récent finaliste d’Indianapolis. Malgré huit autres balles de break dans le match, Dancevic perdait patience et laissait le soin à Nadal de rejoindre Djokovic en demies. Même s’il mène cinq succès à un lors de leurs confrontations directes, Majorquin a une revanche à prendre sur le Serbe, qui l’avait nettement dominé en quarts de finale de Miami.

On y a longtemps cru, mais finalement, Paul-Henri Mathieu s’est incliné en trois manches (3-6, 6-2, 6-2) contre Rafael Nadal. Le Français, bien mieux entré dans la partie, a fait la course en tête pendant plus d’un set, semant le doute dans la tête d’un Majorquin pas forcément à son aise devant la variété des coups de PHM. Ce dernier qui restait sur une victoire au tournoi de Gstaad a obligé l’Espagnol à sortir le grand jeu. Résultat, le numéro 2 mondial agresse un peu plus son adversaire et surtout se montre bien plus réaliste. Car si Mathieu n’a converti que deux de ses onze balles de break, Nadal a été bien plus efficace dans ce domaine. Il parvient en effet à prendre la mise en jeu du Français à deux reprises dans les deux dernières manches. D’où l’ampleur du score peut-être un peu sévère. Car finalement, les deux hommes ne sont séparés que de six points en termes points gagnants à l’issue de la rencontre. Une fois de plus, Mathieu ne sera pas passé loin de l’exploit, mais comme lors des six précédentes rencontres entre les deux joueurs, c’est le Français qui quitte le tournoi. Après 2h42 de lutte acharnée, on aurait enfin aimé que l’histoire retienne un nouveau scénario.

Rafael Nadal. (Photo Getty) Rafael Nadal a eu chaud, très chaud contre le Français Paul-Henri Mathieu, mais il a encore une fois montré pourquoi il est dans une classe à part. De loin plus efficace que son rival au bris, Nadal est revenu de l'arrière pour l'emporter en trois manches de 3-6, 6-3 et 6-2, jeudi après-midi. De loin le meilleur match du tournoi jusqu'à présent.

Les spectacteurs présents pour le match en ont eu pour leur argent puisque le duel entre les deux jeunes joueurs aura duré deux heures et 42 minutes.

Des échanges longs et spectaculaires, deux rivaux qui refusent d'abdiquer sur chaque échange et une victoire de Nadal. Quoi demander de mieux?

Nadal, qui affrontera en quarts de finale le gagnant du duel opposant Frank Dancevic à Fernando Verdasco, a pris une sérieuse option sur la victoire à la 7e partie de la 3e manche quand il a brisé le service de Mathieu sur une faute directe de ce dernier. Il prenait alors les devants 5-2 et brisait le service de son rival pour la 3e fois de la manche. Intraitable sur son service, Nadal a mis fin au match sur une autre faute directe de Mathieu.

Outre les interminables échanges entre ces deux joueurs affamés, on retiendra surtout de ce match l'incapacité de Mathieu à briser le service de Nadal... et ce n'est pas parce qu'il n'a pas eu ses chances. Mathieu aurait pu prendre une sérieuse option sur la 2e manche, et le match, mais il a bousillé quatre balles de bris à la 3e partie de la 2e manche et deux à la 5e partie. En tout et pour tout, il n'aura converti que deux balles de bris en 11 tentatives.

Rafa Nadal y Verdasco superan la segunda ronda en Montreal

Ángel Rigueira - 09/08/2007 13:17

Rafa Nadal se ha clasificado para los octavos de final del Masters Series de Canadá, con sede en Montreal, al batir en su debut al ruso Marat Safin por 7-6 (7-4), 6-0.

El número dos mundial y campeón del torneo en 2005 tendrá como próximo rival al francés Paul-Henri Mathieu, vencedor en dieciseisavos del croata Mario Ancic.

Nadal remontó dos pelotas de set en la manga inicial contra Safin, cuando sacaba con 5-6 en el marcador. Una fácil volea de drive enviada fuera por el ruso supuso el final del primer set y también del partido porque el ex número uno mundial se hundió.

El manacorí y Fernando Verdasco son los únicos españoles que han llegado a la tercera eliminatoria de este torneo sobre pista dura.

Safin et Nadal ont rendez-vous

Le tennisman Rafael Nadal a attiré plusieurs centaines de spectateurs qui cherchaient à le voir sur le court numéro 4 samedi après-midi. Certains ont même réussi à obtenir l’autographe de leur joueur favori. La « nadalmania » soufflait sur la Stade Uniprix à Montréal.

Nadal est le premier joueur vedette arrivé dans la métropole pour la Coupe Rogers. L'Espagnol a mis la main sur la Coupe Rogers en 2005. Il avait alors défait Andre Agassi. Le Suisse Roger Federer sera aussi de la Coupe Rogers qu’il a remportée en 2004 et 2006.

Gasquet avec Nadal
Rafael Nadal, qui effectuera également sa rentrée au Canada, est dans les mêmes dispositions que son grand rival. Au farniente bien mérité après une saison éreintante sur terre battue viendra succéder un tableau corsé avec une première sortie face au vainqueur du match opposant Marat Safin à Robin Soderling. Quel que soit son adversaire, Nadal peut déjà se préparer à souffrir, surtout s’il retrouve le Suédois, auteur d’une énorme incartade à Wimbledon. Vexé, voire ulcéré d’avoir rendu les armes après cinq sets très accrochés, il n’avait pas daigné regarder son bourreau lors de la traditionnelle poignée de mains. Nadal saura s’en souvenir mais, pour l’heure, il sue à grosses gouttes à l’entraînement pour pouvoir enchaîner avec le tournoi de double avec Lleyton Hewitt. Sorti en 8es de finale à Toronto en 2006, l’Espagnol a très bien ciblé son travail de fond. Des efforts sur son jeu de jambes, sa deuxième balle de service et son revers slicé étaient au programme alors que les ateliers concernant le coup droit, qui l’avait plombé il y a un an, étaient moins présents.

Si tout ce passe bien pour lui, le favori de Brad Gilbert pour cette édition 2007 devrait croiser le fer avec les deux meilleurs Tricolores : Paul-Henri Mathieu et Richard Gasquet. Avant cela, tous deux ont du pain sur la planche, l’Alsacien ayant une entrée délicate face à Guillermo Cañas tandis que le Biterrois, tête de série n°8 et exempté du premier tour, pourrait être opposé à Fernando Verdasco, dont le coup droit de gaucher le fait toujours souffrir. Arnaud Clément, lui, disputera sa place au deuxième tour (pour y affronter Andy Roddick) devant l’invité canadien Philipp Bester alors que Julien Benneteau devra sortir Jarkko Nieminen avant de tenter sa chance face à Nikolay Davydenko. Le Russe, qui a passé les deux derniers jours à Cologne pour soigner un pied douloureux, n’a pas la tête à la compétition et pourrait être bon à prendre. A moins qu’il ne décide de déclarer forfait après son implication présumée dans une sombre affaire de paris en ligne, nouveau cheval de bataille des émissaires de l’ATP.

"Me siento dispuesto y fuerte para optar a lo máximo"

Después de unos días de descanso, más obligado por los problemas que tuvo en la rodilla en el torneo de Stuttgart que por tomarse unas merecidas vacaciones, Rafael Nadal se marcha hoy a Estados Unidos para disputar los Masters Series de Montreal, Cincinnati y el Abierto de Estados Unidos. Tres torneos que van a ser decisivos para optar a acabar el año como número 1 mundial, un objetivo que parecía lejano con Roger Federer defendiendo su trono, pero que ahora, a cuatro meses del final de la temporada, ya no parece tanta quimera. Ayer, tras el último entrenamiento antes de viajar hoy a Montreal, Nadal analizó sus posibilidades en una conversación telefónica con EL PERIÓDICO.

--¿Poco tiempo de descanso?
--No sé si necesito más días de descanso, pero lo cierto es que no tengo más. Así están las cosas. Hay que volver a trabajar.

--¿Cómo se encuentra de sus problema en la rodilla?
--Bien. Estos días he estado potenciando los cuádriceps con trabajo especial y sesiones de mesoterapia y antiinflamatorios. Después del descanso no he tenido más molestias, aunque llevo una protección en la rodilla como precaución.

--¿Cuáles son sus objetivos en la gira americana?
--Voy a Estados Unidos con buenas expectativas y la ilusión de hacer unos buenos torneos. Me siento fuerte, confiado con mi juego y dispuesto para optar a lo máximo, primero en los dos Masters Series de Toronto y Cincinnati y después en el Open de Estados Unidos, aunque este torneo es diferente. Es un Grand Slam y hay que prepararlo a parte.

--¿Daría por bueno repetir los resultados del año pasado?
--No me conformo. El año pasado hice octavos en Montreal y dos cuartos en Cincinnati y el Open. Ahora quiero hacerlo mejor, pero no pienso en ganar títulos sino en jugar bien. Si lo consigo, sé que llegaré a las rondas finales con opciones.

--¿Cómo ve su temporada antes de marcharse a Estados Unidos?
--Mejor imposible. He ganado seis torneos de momento y he repetido por tercera vez en Montecarlo, Barcelona, Roma y Roland Garros, además de repetir la final de Wimbledon y ganar en Miami y Stuttgart. Estoy muy satisfecho.

--¿Qué supuso el último triunfo en Stuttgart?
--Para mí era muy importante ganar. Esa victoria me ha dado tranquilidad para encarar con confianza el resto de la temporada.

--Lleva más de 60 partidos jugados esta temporada, no le pesan?
--Si ganas, es normal jugar muchos partidos. Esa cifra solo es una prueba de que estoy jugando bien.

--¿Y eso le acerca al número 1?
--En la Race (clasificación del año) soy el primero, pero aún queda un largo camino. De momento le llevo ventaja a Federer (135 puntos), pero pienso que él sigue siendo el favorito porque ahora vienen los torneos que le van bien. Yo estoy ahí preparado y dispuesto a luchar hasta el final, pero depende más de Federer que de mí. Si juega bien y gana campeonatos, la cosa se complicará.

--¿Sería una decepción?
--No hay que obsesionarse ni darle vueltas a esta historia. Mi único objetivo es jugar bien y al máximo de mis posibilidades. Si lo consigo, tendré opciones. Nunca he tenido como objetivo ser número 1 y no quiero hacerlo ahora. Si llega, bien, y si no, no pasa nada.

--¿Se siente mejor jugador?
--Sigo trabajando para conseguirlo. Este año siento que soy más agresivo y pego mejor a la bola, se llevar más el partido, puedo controlar el ritmo del juego y eso me hace sentirme mejor. Me he demostrado a mi mismo que puedo ganar a cualquiera en cualquier superficie.

C'est un Rafael Nadal détendu et blagueur qui s'est présenté devant les journalistes pour la traditionnelle table ronde plutôt informelle en début de Coupe Rogers.

Même si son anglais ne s'est pas beaucoup amélioré depuis sa première présence dans la métropole il y a deux ans, le numéro 2 mondial sait aujourd'hui que le public montréalais est conquis. Alors il s'en permet davantage.

«J'ai joué le meilleur tournoi de ma carrière ici», a-t-il dit avec enthousiasme. En 2005, l'Espagnol, qui excellait déjà sur terre battue, a connu sa première victoire sur surface dure au tournoi de Montréal. Mais au-delà de cette victoire contre un vieux chouchou des amateurs de tennis montréalais, André Agassi, l'accueil de la foule lui a laissé des «souvenirs impérissables», a-t-il précisé.

Un accueil aussi, sinon plus chaleureux, lui est réservé depuis son arrivée. Les «Rafa» ont retenti lors de son entraînement public, à la sortie duquel il a signé de nombreux autographes, hier. Son grand rival et numéro un mondial, Roger Federer, lui, s'est fait huer après avoir eu le malheur de passer sans s'arrêter devant des fans qui lui réclamaient sa griffe en après-midi. Un avant-goût du choix du public dans une finale Nadal-Federer?

Ne comptez pas sur l'Espagnol de 21 ans pour critiquer son rival suisse. Les deux meilleures raquettes au monde dominent leur sport. Et se vouent un grand respect mutuel. À la question, «Êtes-vous deux numéro un sur le circuit?», il répond sans hésiter: «Deux numéros un, c'est impossible.» Il ne peut toutefois s'empêcher d'ajouter, sourire aux lèvres: «Si tu regardes les points au classement, vous avez devant vous un bon numéro 2». Depuis le début de l'année, Nadal a gagné plus de titres que Federer, six contre quatre. Mais au total des points, sur une année, le Suisse est loin devant (7290 contre 5455).

Nadal refuse de se prononcer sur ses chances de dépasser Federer au classement général. «Vous m'en reparlerez après le US Open (dans trois semaines)», a-t-il lancé. Il ne se prononce pas davantage sur la possibilité d'un affrontement en finale à Montréal. Il dit vouloir se concentrer sur son adversaire, issu de la première ronde, contre qui il jouera mercredi. Ce sera soit le Suédois, Robin Soderling (29e au monde) ou le Russe Marat Safin (22e au monde et champion de la Coupe Rogers en 2000). Nadal n'a jamais affronté Safin. «Soderling a un bon potentiel et Safin est un joueur puissant», a-t-il décrit.

Ses réponses lui donnaient parfois des airs de vétéran du circuit, hier. Dans le dernier numéro du magazine américain Tennis, le numéro 3 mondial, le Serbe Novak Djokovic, affirme qu'il sera le prochain numéro un. «J'espère que ce ne sera pas pour bientôt», a répondu Nadal sur un ton blagueur avant de reprendre son sérieux. «C'est un très jeune joueur. Il a du potentiel pour devenir numéro un, mais il y a beaucoup de jeunes joueurs qui ont du potentiel.» Après un court moment de réflexion, il a encore une fois fait rire l'assistance en ajoutant: «Et moi aussi, je suis jeune.» Djokovic a seulement un an de moins que l'Espagnol. Sauf qu'il a gagné cinq titres en carrière contre 23 pour Nadal.

Pour se préparer à la Coupe Rogers, Nadal n'a pas commis l'erreur de l'an passé à Toronto, alors qu'il avait perdu en troisième ronde. «J'avais pris un mois de pause avant le tournoi. C'était trop.» Cette année, après sa défaite en finale à Wimbledon contre Federer (bien sûr), il a gagné le tournoi sur terre battue de Stuttgart en Allemagne. «Wimbledon, ça a été la défaite la plus difficile de ma carrière. Stuttgart m'a redonné confiance», a-t-il expliqué. Il a tout de même pris une semaine de vacances sur son île espagnole, Majorque, où il a pêché, s'est prélassé sur la plage et a joué au golf.

Nadal n'a pas joué sur surface dure depuis le printemps, et n'y a pas connu de grands succès. En plus de jouer en simple, il jouera en double avec l'Australien Lleyton Hewitt. «On ne s'est pas encore parlé. Je ne comprends pas son accent», a-t-il lancé à la blague. Hewitt et lui ont fraternisé pour la première fois à Wimbledon, plus tôt cet été, durant les nombreux délais causés par la pluie. Parlant de double, il n'exclut pas la possibilité d'un jour jouer avecRoger Federer. «S'il est d'accord», ajoute-t-il.

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